8 mars 2022 – Nos productrices partenaires à l’honneur !
Chaque année, Nataïs organise une réunion annuelle à laquelle est convié l’ensemble de son réseau de producteurs partenaires du Sud-ouest.
Il s’agit d’une rencontre privilégiée permettant notamment de faire un bilan de l’année écoulée et de présenter les enjeux et les défis pour les années à venir.
Cette journée sera notamment l’occasion de faire à nos producteurs partenaires une présentation technique sur le carbone et l’énergie en agriculture, avec l’intervention de Sylvain Hypolite, Responsable Recherche et Développement chez Agro d’Oc.
Après un déjeuner convivial, nos producteurs partenaires pourront ensuite participer à différents ateliers ; l’un porte sur les clés de la réussite du popcorn et l’autre sur le marché du popcorn et les clients de Nataïs.
Cette année, la réunion annuelle des producteurs se tient en même temps que la Journée Internationale des Droits des Femmes. C’est pourquoi Nataïs a décidé de mettre à l’honneur l’une de ses agricultrices partenaires.
Maris-Lys Deprez, agricultrice aux côtés de ses parents, est installée sur l’exploitation familiale depuis 2019. La majeure partie de ses surfaces est consacrée au maïs semence, mais elle y cultive aussi du maïs popcorn pour Nataïs ainsi que du maïs conso. Outre ces céréales, elle produit également des carottes et des haricots verts.
Les femmes qui choisissent de faire de l’agriculture leur métier sont de plus en plus nombreuses, mais il est encore peu commun qu’une femme se spécialise dans la culture de céréales.
Découvrez ci-dessous les raisons qui ont poussé Marie-Lys à exercer ce métier, les barrières qu’elle a rencontrées mais aussi ses conseils destinés à d’autres femmes qui souhaiteraient se lancer dans la culture de céréales.
Vous êtes agricultrice céréalière, ce qui n’est pas commun pour une femme. Qu’est ce qui a poussé à vous lancer dans cette voie ?
Non ce n’est pas commun c’est sûr, mais il y en tout de même de plus en plus. J’en vois aux réunions agricoles de la zone de mon exploitation, on est quelques-unes à peu près du même âge à se retrouver. Bien sûr nous ne sommes pas en majorité, mais nous sommes là quand même.
J’ai voulu m’installer en tant qu’agricultrice céréalière car je ne supporte pas d’être enfermée, j’aime beaucoup être en extérieur et je voulais aussi être mon propre patron. L’agriculture m’a semblé une bonne option pour relier tout ça. En plus, je suis cavalière depuis que je suis enfant et ce choix me permettait aussi d’allier ma passion à mon métier. Même si je n’ai pas de chevaux dans l’entreprise, cela me permet de les avoir à côté de moi.
En tant que femme, vous êtes-vous heurtée à des barrières en arrivant dans ce milieu ?
On va dire que maintenant qu’autour de moi, les gens savent que je suis installée et me connaissent, il n’y a plus de problème.
Mais la première année, j’ai eu quelques réactions un peu sexistes, il faut le dire. Il y avait des personnes qui ne voulaient pas avoir affaire à moi ou qui ne voulaient parler qu’à mon père. J’ai eu quelques réactions de ce genre mais ça ne m’a pas bloquée pour pouvoir faire ce que je voulais. Je m’y attendais, mais c’est vrai que ça ne fait jamais plaisir.
Et puis, d’un autre côté, il y a tous ceux qui m’ont dit « Oh c’est super, c’est courageux ! ». Voilà, il y a un peu l’un ou l’autre.
Auriez-vous des conseils à donner à d’autres femmes qui, comme vous, souhaiteraient se lancer dans la culture de céréales, et notamment de maïs popcorn ?
Le conseil, c’est de le faire. Pourquoi on ne le pourrait pas ? Il n’y a aucune raison ! Donc si on veut le faire, on le fait. On est au moins autant capables que les hommes, et en général être une femme apporte quand même des avantages, on est plus organisées par exemple.
Alors si on veut le faire, il faut le faire, il ne faut pas se poser de questions parce qu’on est une femme, ça ne change rien à ce niveau-là.